Archive pour février 2013
Paru dans Ouest France début 2013 :
À Gomené, une quinzaine de familles installées
Mickaël Leveau, maire de Gomené.
Combien de familles anglaises sont installées à Gomené et depuis quand ?
Sur 610 habitants, nous dénombrons une quinzaine de familles installées sur la commune. Toutes ces arrivées ont eu lieu avant les années 2000, à un moment où l’immobilier flambait en Angleterre. Depuis, ces familles se sont très bien intégrées. Certaines sont même très investies dans la vie de la commune.
Qu’est-ce qui a autant attiré les Anglais à votre avis ?
Tout d’abord, l’architecture des maisons du secteur. Les vieilles pierres plaisent beaucoup aux Anglais. Après, ils recherchent aussi un environnement. Ici, c’est boisé, les sites sont particuliers, regorgent d’anecdotes… Le climat ressemble un peu au leur et puis nous sommes une commune à taille humaine.
Quel bilan peut en tirer la commune ?
C’est forcément un atout pour nous. Des maisons qui étaient à l’abandon ont retrouvé une seconde vie. Le centre du Fosso est renommé, nous avons des artisans anglais, un propriétaire de chambres d’hôtes, etc. Ce qui fait le plus plaisir : que les gens s’intègrent à la vie communale. Ce qui le fait moins : les Anglais qui ne parlent pas français et qui vivent, du coup, un peu en autarcie.
Un exemple parmi d’autres :
Mike et Hilary ont construit leur rêve à Gomené
Reportage
Hilary et Mike Townsend sont l’exemple typique d’une intégration réussie. À 49 et 53 ans, cela fait 22 ans qu’ils vivent en France. Arrivés de l’ouest de l’Angleterre, c’est pour réaliser leur rêve qu’ils ont décidé de traverser la Manche. « On est tombé amoureux de la Bretagne pendant nos vacances. La musique et la danse nous ont conquis. Et puis, ici, notre projet était possible », confient-ils d’une même voix.
Leur rêve ? Racheter une vieille maison et la réhabiliter en centre d’accueil pour tous. Comprenez par là, un endroit capable d’attirer les valides et les personnes à mobilité réduite, les familles et les séminaires de travail, les groupes d’enfants… « En Angleterre, les terrains étaient beaucoup trop chers et la concurrence était déjà rude », explique Hilary. Et puis c’est d’une maison au Fosso, à Gomené, dont ils sont tombés amoureux.
Quand ils posent leurs valises, la maison n’a pas été habitée depuis les années 50, la nature a repris ses droits partout. Ils réhabilitent les lieux petit à petit. Aujourd’hui, ils peuvent accueillir 35 personnes et voient passer entre 400 et 500 vacanciers à l’année. « Et en plus des cours particuliers d’anglais, nous souhaitons également démarrer cette année une offre de formation sur plusieurs jours afin d’apprendre l’anglais en immersion », précise le couple.
Forcément, depuis tout ce temps, Hilary et Mike sont bilingues. Idem pour leurs trois enfants. « C’est un point très fort pour eux d’être en Bretagne. Aujourd’hui, quand nous sommes en famille, nous avons vraiment un mélange des deux cultures. » Le couple est aussi très investi dans le milieu associatif de sa commune. « De toute façon, je ne me vois pas comme Anglaise ou Française, lâche Hilary. Je suis une Européenne ! »